Details
Zusammenfassung: <jats:p>Dans les années 1980, certaines collectivités locales ont été à l’origine de quelques opérations d’habitat participatif. Au tournant des années 2000, ce sont des groupes d’habitants porteurs de tels projets qui ont sollicité les collectivités. En milieu urbain plus particulièrement, le concours des collectivités locales est nécessaire pour faire aboutir leurs démarches. Ils s’attachent alors à séduire ces potentiels partenaires, pour lesquels « l’habitant » reste un inconnu et suscite des craintes. Progressivement toutefois, les discours d’élus et de techniciens ont valorisé l’habitat participatif, voyant là une réponse alternative à une diversité d’enjeux de la production urbaine et du logement. Ces démarches sont alors plébiscitées de façon générique, sans beaucoup de référence à des retours d’expériences ; élus et techniciens tentent d’intégrer l’habitat participatif à leurs outils, sans le connecter aux contextes locaux. Il semble que nous ayons d’abord affaire à un « mariage par intérêt ». L’analyse fine des modalités d’engagement des collectivités permet de nuancer le propos. Lorsque ces dernières mettent du foncier à disposition d’opérations d’habitat participatif, plusieurs configurations se dessinent. Certaines collectivités intègrent l’habitat participatif dans leurs politiques, d’autres se veulent plutôt facilitatrices, tandis que d’autres encore semblent déléguer les opérations à des tiers.</jats:p>
Umfang: 151-174
ISSN: 0035-2985
DOI: 10.3917/rfas.163.0151